Maisons des parents

Passer une nuit à l’hôtel plutôt qu’à l’hôpital, lorsque l’état de santé le permet : cette formule, très répandue dans les pays précurseurs en termes de chirurgie ambulatoire (Etats-Unis, suède…), va gagner l’hexagone. 

En effet, ce dispositif, figurant dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2015, est en expérimentation dans 41 établissements de santé, dont le CHU de Nîmes, pour une durée de trois ans. 

La maison des parents mais aussi des patients

C’est à la maison des parents que ce nouveau procédé va être testé. Depuis 12 ans, cette structure d’hébergement, dotée de neuf lits, initialement destinée aux familles et située à proximité de Carémeau, ouvre désormais ses portes aux patients. Le pôle Chirurgies a accepté d’être pilote pour ce projet qui pourra par la suite être étendu aux patients de médecine.  Les premiers patients pourront s’y rendre la nuit précédant et/ou succédant une opération en ambulatoire ou un séjour de chirurgie complète.

Il pourra s’agir de tous types de patients à partir du moment où celui-ci est accompagné en ambulatoire et si celui-ci remplit les critères d’éligibilité dont le principal est l’absence de besoin d’une surveillance médicale et soignante. Cette solution est très pratique pour les personnes habitant loin de l'hôpital, ou encore les malades devant revenir le lendemain de l’opération

Marie Chardeau
Directrice de la performance au CHU

« Nous avons tout de suite répondu favorablement à cette expérimentation. Il faut tout de même préciser que nous n’avons pas vocation à remplacer les soignants » explique Fred Perrier, président de la Maison des parents.

Côté patient, on note un gain de confort important : le fait de ne pas rester à l’hôpital a une incidence positive sur le moral.

"C'est différent d'une chambre d'hôpital où dans le subconscient, on est malade. J’apprécie avoir plus d’intimité", a confié Pierre, un patient, en convalescence depuis une semaine.

Objectifs et avantages

Le principal objectif de ce dispositif est  d’améliorer les conditions d’accueil et de réduire la durée des séjours des patients au temps strictement nécessaire aux soins. Pour cela, il convient de vérifier que la formule est satisfaisante pour tous. « Dans le cadre de cette expérimentation, nous allons également examiner si l’établissement réalise des économies du fait de la diminution de durée de séjour, de même que l’Assurance-maladie au titre des nuitées économisées ou encore des transports qu’elle prend en charge », ajoute Marie Chardeau.

Pour exemple, au CHUN, une nuit d’hospitalisation en Chirurgie est de 1 265 € contre 41 € pour une chambre de la maison des parents.

Le saviez-vous ?

La signature de la convention avec la Maison des parents entérinant le dispositif s’est déroulée le 7 février, en présence de Martine Ladoucette, Directrice générale du CHU de Nîmes, Jean-Emmanuel De La Coussaye, Président de la Commission médicale d’établissement, Fred Perrier, Président de La Maison des parents et du Pr Pierre Costa, Chef du pôle Chirurgies.