Un cas de chikungunya autochtone signalé dans le Gard
Un cas autochtone de chikungunya, a été signalé dans le Gard. Les zones potentielles de contamination identifiées sont la commune de Bernis et le Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes. L’état de santé de la personne malade n’inspire pas d’inquiétude. Il s’agit du second cas autochtone de chikungunya signalé dans notre région cette saison. Pour éviter la propagation du virus localement, des actions préventives sont déployées sur les lieux potentiels de transmission.

Communiqué de presse de l'ARS
Le moustique tigre fait l’objet d’une surveillance renforcée en Occitanie comme partout en France, en raison de sa capacité à transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. Pendant la période d’activité du moustique vecteur Aedes albopictus (moustique tigre) dans l’Hexagone, du 1er mai au 30 novembre, elle est complétée par un dispositif de surveillance renforcée saisonnière, coordonné par Santé publique France en lien avec les Agences régionales de santé (ARS).
Aujourd'hui, Mercredi 25 Juin 2025, l'ARS Occitanie communique son Bulletin de surveillance renforcée :
Cas autochtones
Au 24 juin 2025, L'ARS a identifié six épisodes de transmission autochtone de chikungunya dans l’hexagone (n = 8 cas). Ces épisodes se situent dans des régions déjà affectées par des épisodes de transmission autochtone dans les années précédentes : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie et Auvergne Rhône-Alpes. Les investigations et mesures de prévention et contrôle sont en cours.
Une telle précocité dans la saison d’activité du moustique et un nombre aussi élevé d'épisodes n’avaient jamais été observés jusqu’à présent.
Bien qu’en baisse, le nombre de cas de chikungunya ayant voyagé à La Réunion et dans l’Océan Indien reste élevé et contribue à l’apparition précoce de transmission autochtone. Santé publique France rappelle l’importance du signalement des cas qui permet une intervention rapide visant à limiter la transmission autochtone, ainsi que l’importance des mesures de protection contre les piqûres de moustiques et de lutte contre les gîtes larvaires.
Cas importés
Depuis le 1er mai, début de la surveillance renforcée, jusqu’au 24 juin 2025, ont été identifiés :
- 454 cas importés de dengue
- 645 cas importés de chikungunya, dont 1 dans le Gard (à Bernis ou Nîmes)
- 1 cas importés de Zika
Consulter les documents de l'ARS :
Les personnes ayant fréquenté la commune de Bernis et les abords du CHU de Nîmes et ayant présenté des signes évocateurs du chikungunya depuis début mai, sont invitées à consulter leur médecin traitant.
Il est également conseillé de se protéger des piqûres de moustiques en utilisant un répulsif cutané et des moustiquaires pour les bébés et les personnes alitées.
Suite à la déclaration d'1 cas de chikungunya dans le Gard, le CHU de Nîmes met en place des actions concrètes :
Face à ce cas autochtone de chikungunya, le CHU de Nîmes réagit rapidement pour limiter les risques de transmission. Ces mesures visent à renforcer la protection des patients, des soignants et des visiteurs contre les piqûres de moustiques, vecteurs du virus.
Le Service Maladies Infectieuses et Tropicales (SMIT) a identifié plusieurs actions qui seront déployées prochainement sur le site Carémeau du CHU de Nîmes :
Les équipes du service Jardins-Espaces verts interviendront pour éliminer les gîtes larvaires potentiels.
Vingt moustiquaires hospitalières seront déployées dans les services les plus exposés : au service d’accueil des urgences et au Service des Maladies Infectieuses et Tropicales (SMIT).
Des répulsifs anti-moustiques seront mis à disposition dans les unités de soins au regard de leur forte présence actuellement.
Enfin, une note d’information rappellera à l’ensemble des professionnels les mesures de prévention, les modalités de dépistage, et les recommandations du SMIT pour la prise en charge des cas suspects.
Comment se protéger des maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika transmis par le moustique-tigre ?
Se protéger des piqûres
Utiliser un répulsif cutané sur les zones de peau découvertes (demander conseil en pharmacie, surtout pour les enfants et les femmes enceintes).
Porter des vêtements longs, amples et clairs, surtout en extérieur ou dans les zones à risque.
Installer des moustiquaires, notamment pour les lits des nourrissons, des personnes alitées ou dans les chambres sans climatisation.
Utiliser des diffuseurs électriques ou des spirales anti-moustiques en intérieur et sur les terrasses.
Lutter contre les gîtes larvaires (lieux de ponte)
Vider ou couvrir tous les contenants d’eau stagnante : soucoupes de pots, seaux, gouttières, bâches, pneus, récupérateurs d’eau mal fermés, etc.
Changer l’eau des vases et des abreuvoirs tous les 2 jours.
Curer les rigoles et regards d’évacuation pour éviter les zones d’eau stagnante.
Entretenir les jardins et balcons : ne pas laisser traîner d’objets pouvant collecter l’eau de pluie.
Comment savoir si j’ai le chikungunya ?
Les symptômes apparaissent généralement 3 à 7 jours après la piqûre d’un moustique infecté :
Fièvre brutale, souvent supérieure à 38,5 °C
Douleurs articulaires intenses (mains, poignets, chevilles, genoux), pouvant durer plusieurs jours à plusieurs semaines
Fatigue importante
Céphalées (maux de tête)
Éruption cutanée (dans certains cas)
Parfois, douleurs musculaires ou conjonctivite
Si vous présentez ces symptômes, consultez rapidement votre médecin traitant, surtout si vous avez fréquenté une zone où circule le chikungunya. Ne prenez pas d’aspirine ou d’anti-inflammatoires sans avis médical. Évitez de vous faire piquer à nouveau : vous pourriez transmettre le virus à d'autres moustiques, qui pourraient ensuite infecter d’autres personnes.