Historique

Nîmes, un hôpital riche de sept siècles d’histoire, un jeune Centre Hospitalier Universitaire.

Historique de l'établissement

1313

Raymond RUFFI, riche bourgeois nîmois et pieux citoyen, consacre une partie de ses biens à l’édification d’un établissement de charité important. Ainsi, son testament du 22 mai 1313 constitue-t-il l’acte fondateur de l’Hôtel Dieu qui subsiste durant 170 ans.
Une peste en 1482 puis une famine un an plus tard font d’affreux ravages à Nîmes, en raison de l’entassement des malades dans les hôpitaux plus petits, situés à l’intérieur de la ville.
Pour éviter la reproduction d’un tel fléau, les consuls de Nîmes, forts de l’autonomie et des responsabilités que leur confrère leur statut, décident d’acquérir l’Hôtel Dieu situé à l’extérieur de la ville, le 23 avril 1483, entraînant sa « municipalisation ».

Au 16e siècle

Les guerres de religion sont aussi nuisibles aux églises qu’à l’hôpital et marquent profondément l’histoire de la ville. Après la destruction de l’Hôtel Dieu et une nouvelle épidémie de peste en 1564, le conseil de la ville de Nîmes décide de rebâtir l’hôpital, qui sera achevé en 1592. Après de nouveaux conflits religieux, à l’instigation de l’Evêque COCHON puis grâce à la générosité du Prince DE CONTI, l’Hôtel Dieu se développe au 17e siècle avec en particulier l’installation des sœurs de Saint-Joseph.

Au début du 18e siècle 

S’établit un hôpital général pour y loger, enfermer et nourrir les indigents. C’est au cours de ce siècle que l’Hôtel Dieu et l’hôpital général sont réunis administrativement sous le nom d’hospice d’humanité chargé de pouvoir à l’assistance des vieillards, des infirmiers et des incurables.

En 1863

Il est décidé d’établir un lycée (l’actuel lycée DAUDET) à la place de l’hôpital général et de construire un nouvel hospice, route d’UZÈS, inauguré le 1ᵉʳ novembre  1874. L’hôtel Dieu le rejoint cinquante ans plus tard.

Le 12 octobre 1924

GASTON DOUMERGUE pose la première pierre d’un nouvel hôpital qui va porter son nom. Le transfert des malades a lieu en 1934. Dix ans plus tard, lors de la Seconde Guerre mondiale, le pavillon A de l’hôpital GASTON DOUMERGUE, occupé par les Allemands, est détruit le 27 mai 1944, comme plusieurs édifices de la ville, sous les bombes de l’aviation américaine : 55 personnes, malades, personnels soignants et médecins sont tués.

Les développements successifs de la ville ont orienté les projets immobiliers hospitaliers de l’Hôtel Dieu à Carémeau, « l’hôpital ouest »
Ainsi, du cœur de la ville jusqu’à Carémeau, les lieux d’hospitalisation se sont déplacés vers des quartiers de la périphérie en plein développement. Dès le début des années 60, le débat s’instaure sur la construction d’un hôpital à l’ouest de Nîmes pour répondre aux besoins de la population et de la ville, qui se développe dans cette direction. Les terrains de Carémeau sont achetés et l’hôpital s’y installe progressivement à partir de 1978.

Les inondations de 1988 confirment le nécessaire regroupement sur Carémeau

Le 3 octobre 1988, la ville de Nîmes est victime d’une inondation sans précédent qui n’épargne pas le CHU puisqu’une grande partie de son plateau médicotechnique, situé au centre GASTON DOUMERGUE, est détruite. Ce sinistre met en évidence la vulnérabilité du site de GASTON DOUMERGUE et la nécessité, devenue plus pressante, de regrouper la totalité des lits actifs sur le site de Carémeau, à l’abri des inondations périodiques que subit la région.
En juin 1989, le conseil d’administration vote le plan directeur du CHU autour de trois axes :

  • Le regroupement de l’ensemble des lits de court séjour sur le site de Carémeau ;
  • La restructuration du secteur personnes âgées ;
  • La construction d’un établissement neuf de 190 lits de moyen séjour, de rééducation et de nutrition au centre médical du Grau du Roi.

La naissance et le développement du CHU

Par arrêté ministériel du 20 avril 1970, le centre hospitalier de Nîmes devient centre hospitalier régional sous la direction de MAURICE ROCHAIX.

En 1971, le CHR de Nîmes devient CHU par la signature d’une convention avec l’unité d’enseignement et de recherche de médecine de Montpellier afin de répondre aux besoins de formation clinique des étudiants dont le nombre a augmenté de façon exponentielle. Cette convention bipartite est remplacée en 1975 par une convention tripartite associant le centre hospitalier régional de Montpellier. Ainsi, sans une même région, deux CHR sont liés à la même faculté de médecine, créant une situation particulière, unique en France. A la même époque, des bâtiments universitaires sont implantés à Nîmes sur le site de Carémeau et la vieille faculté de médecine Montpellier - Nîmes.

Le nouveau CHU de Nîmes connaît un développement rapide de ses disciplines médicales et chirurgicales et de son plateau technique.

La proximité de deux établissements hospitaliers importants liés à la même faculté a été un facteur déterminant de développement universitaire de la médecine dans la région Languedoc-Roussillon. Le cursus des praticiens hospitalo-universitaires en a été largement facilité et les possibilité de mobilité entre les deux CHU ont constitué un facteur d’enrichissement du projet d’enseignement et de recherche de l’UFR de médecine, même si cette situation rend plus complexe la clarification des perspectives hospitalières du CHU de Nîmes et, par conséquent, l’élaboration de son projet médical.