Médicaments et défis dangereux : les risques d’overdose
Le non-respect des ordonnances médicales est un problème majeur de santé publique.
De nombreuses personnes prennent des médicaments soit en ne respectant pas les recommandations de leur médecin ou de leur pharmacien, soit en s’automédiquant à partir de médicaments issus d’anciennes ordonnances ou à partir de médicaments en accès libre. Ces pratiques peuvent entraîner des conséquences graves, voire mortelles.
Aussi, un phénomène inquiétant est présent sur les réseaux sociaux : les défis dangereux qui incitent les internautes, en particulier les plus jeunes, à ingérer des médicaments de manière excessive.
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L’exemple du « Paracétamol Challenge »
Exemple récent, le "Paracétamol Challenge" a défrayé la chronique dans les médias de prévention. Bien qu'il n’ait concerné qu’une poignée d’hospitalisations en France, ce défi attire l'attention sur le risque qu’engendre ces comportements inconscients. L'ingestion massive de paracétamol, bien que parfois vue comme une simple plaisanterie chez les adolescents, peut entraîner des lésions hépatiques graves, voire la mort, en raison d'un surdosage.
Ce type de défi, qui peut être considéré comme une forme d'automutilation et/ou traduire un mal-être, n’est pas nouveau et doit être combattu. Il est essentiel de sensibiliser les jeunes et la population générale sur les risques liés à de telles pratiques.
Il est essentiel de respecter les ordonnances médicales et de ne pas consommer un médicament sans avis médical ou pharmaceutique.
Aussi, il est primordial de ne pas suivre les défis dangereux sur Internet et de prendre des mesures pour un recyclage responsable des médicaments.
Ces gestes permettent non seulement de protéger votre santé, mais aussi de préserver l'environnement.
PHAROS, la plateforme de signalement de contenu illicite
Pour lutter contre les contenus illicites d'internet, chaque contenu susceptible de mettre en danger des personnes peut être signalé sur la plateforme PHAROS, qui permet aux citoyens de signaler les contenus problématiques sur Internet.
Ce signalement aide à prévenir les risques et à protéger les individus, en particulier ceux qui sont vulnérables aux tendances populaires.
Agir pour sa santé et celle des autres à portée de clic
Toute personne peut signaler au Centre d’Évaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance-Addictovigilance (CEIP-A) de sa région, soit le CHU de Montpellier, pour toute présomption d’abus et/ou de détournement d’utilisation d’une substance psychoactive et de pharmacodépendance.
Il est aussi possible de passer directement par le portail de signalement national.
Le Centre d’Évaluation et de Prévention du Risque Iatrogène Médicamenteux (CEPRIM) du CHU
En parallèle, au CHU de Nîmes, un dispositif important est en place pour aider les patients à mieux gérer leurs médicaments.
Le CEPRIM offre une prise en charge complète des patients à risque, notamment ceux dont la médication peut poser problème. Ce centre regroupe des professionnels de santé (assistante sociale, psychologue, pharmacien et médecin) qui évaluent la situation du patient et lui fournissent des conseils et un suivi personnalisé pour sécuriser la prise de médicaments.
Conseils à suivre avant, pendant et après la consultation : n'oubliez pas d'apporter vos ordonnances en cours, les boîtes de médicaments, les examens et courriers médicaux, ainsi que votre carte vitale, carte mutuelle et carte d'identité.
Recyclage des médicaments : une démarche importante pour l'environnement
Un autre point crucial concerne le recyclage des médicaments périmés ou non utilisés. En effet, ces médicaments ne doivent pas être jetés dans les toilettes ou à la poubelle, car cela peut nuire à l'environnement. Le recyclage des médicaments est une pratique de plus en plus courante, qui bénéficie d'une filière spécifique permettant de les éliminer en toute sécurité.
Les médicaments peuvent être rapportés à n'importe quelle pharmacie, même si ce n'est pas celle où ils ont été délivrés. Les pharmacies ont une obligation légale d'accepter les médicaments pour leur recyclage. Cette démarche permet de traiter les médicaments par incinération dans une filière dédiée, réduisant ainsi leur impact environnemental.