Prévention santé

Retour sur les journées de la Schizophrénie

Mis à jour le 01.04.2025 - Publié le

Dans le cadre des Journées de la Schizophrénie, la Villa ORYGEN du CHU de Nîmes a organisé, ce jeudi 20 mars 2025, une soirée d'échange et de sensibilisation autour des troubles psychotiques. Cet événement, qui a rassemblé professionnels de santé, personnes concernées par la maladie et grand public au cinéma CGR de Nîmes, a permis d'aborder plusieurs thématiques essentielles.

cine debat le soleil de trop pres journee schizophrenie 2025

Projection du film Le Soleil de Trop Près

La soirée a débuté par la projection du film Le Soleil de Trop Près, un long-métrage du réalisateur Brieuc Carnaille, abordant avec sensibilité le thème de la schizophrénie à travers le parcours d'un jeune homme confronté à sa maladie. Cette introduction cinématographique a servi de point de départ aux discussions en permettant au public d'avoir une représentation à la fois artistique et réaliste de la maladie.

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Témoignage d'une personne concernée par la maladie : les piliers du rétablissement

Après la projection, une personne concernée par la maladie a partagé son expérience personnelle et a insisté sur les piliers de son rétablissement :

  • Le traitement : un suivi médicamenteux adapté et personnalisé.

  • La famille : un soutien essentiel pour l'encourager et l'accompagner.

  • L'équipe soignante : un repère indispensable dans le parcours de soins.

  • La passion : un moteur permettant de donner un sens à la vie et de se projeter dans l'avenir.

Un témoignage qui a permis de mettre en lumière l'importance d'une approche globale du rétablissement, combinant traitements médicaux et soutien psycho-social.

Julie Jourdan
Psychologue spécialisée en Neuropsychologie au CHU de Nîmes
visuel schizophrenie ombre

Échanges avec le public

La soirée s'est poursuivie par un débat interactif durant lequel plusieurs thématiques ont été abordées :

  • L'accessibilité aux soins de réhabilitation psycho-sociale : les participants ont souligné les difficultés d'accès à ces soins en dehors de Nîmes, mettant en évidence la nécessité de développer considérablement les structures spécialisées.
  • L'effet du cannabis sur les troubles psychotiques : le lien entre consommation de cannabis et déclenchement ou aggravation des troubles psychotiques a été débattu.
  • Le rôle de la génétique et les facteurs de risque : l'influence des antécédents familiaux et des facteurs environnementaux a suscité de nombreuses interrogations.
  • Les liens familiaux et la gestion des premiers symptômes : inspirés par le film, les participants ont discuté du rôle de la famille dans la détection des premiers signes d'un épisode psychotique et de l'importance d'une intervention précoce.
  • Les différents diagnostics possibles des troubles psychotiques : les intervenants ont expliqué la diversité des diagnostics et la complexité de l'évaluation clinique.

Cette soirée a permis d'éclairer de nombreuses facettes des troubles psychotiques, en mettant en avant l'importance du dialogue, du soutien et de l'information. L'échange entre personnes concernées par la maladie, soignants et grand public a renforcé la sensibilisation à la schizophrénie et a mis en avant les axes d'amélioration pour une meilleure prise en charge.

Dr Aurélie Schandrin
Cheffe du pôle Psychiatries du CHU de Nîmes.