Projet GARDENER : quand le CHU cultive les synergies
Ce vendredi 12 avril, à l’Université de Nîmes - site Hoche, le Pr Jean-Philippe Lavigne, Vice-Doyen de la Faculté de Médecine et chef de service du Laboratoire de Microbiologie du CHU de Nîmes, est intervenu pour présenter le projet GARDENER. Fruit d’une coopération entre le CHU de Nîmes et l’Université de Nîmes, officialisée par la signature d’une convention-cadre le 13 octobre 2021, GARDENER a pour objectif le développement de collaborations actives autour des risques chroniques et émergents et de l’innovation sociale.
Une journée historique
Ce vendredi 12 avril 2024, l’amphithéâtre de l’Université de Nîmes - site Hoche était comble pour la présentation du projet GARDENER par les acteurs qui ont cru en ce projet, et en sa réalisation.
Avec la participation remarquée dans l’assemblée de Daniel-Jean Valade, Vice-Président de Nîmes Métropôle, Conseiller délégué à l'enseignement culturel à la Mairie de Nîmes, Président de l’ École supérieure des beaux-arts de Nîmes (Esban), Président du conseil d'établissement du conservatoire, c’est dans un bâtiment bâtiment neuf, livré en août 2023, que Benoît Roig, Président d’Unîmes, a tout d’abord voulu remercier l’aréopage présent pour ce kick-off meeting de GARDENER. Claire Gatecel, conseillère régionale de la Région Occitanie, a souhaité souligner « l’excellence dans l’ancrage du territoire » du projet GARDENER. À travers une labellisation qui conjugue parfaitement excellence et proximité, elle a remercié les trois piliers de ce projet de société, à savoir le CHU de Nîmes, Unîmes et l’Esban. Via un projet de territoire soutenu par l’ensemble des acteurs socio-économiques locaux, Sophie Béjean, Rectrice de la région académique Occitanie, a conclu ce premiers temps de discours par des félicitations pour un « véritable projet fédérateur ».
Avant de laisser la parole aux entités qui ont conçu GARDENER, Loïse Serra, Lise Dumasy et Chloé Diers de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) ont expliqué comment se finançait les PIA (Projets d’Investissement d’Avenir) et notamment, le rigoureux processus de sélection, opéré entre autres par un jury international composé de 26 membres.
Après cette description très détaillée et – avouons-le – assez complexe processus de sélection exposé par l’ANR, c’était au tour de Benoît Roig, de Delphine Paul, Directrice de l’Esban et du Pr Jean-Philippe Lavigne de se réunir pour présenter concrètement le projet. Comme l’a avancé Benoît Roig : « travailler pour son territoire, ce n’est pas travailler qu’avec son territoire ; car le véritable enjeu pour GARDENER, découle de l’ambition de devenir une référence internationale dans le domaine des risques. » GARDENER pour Gard évidemment, mais un vocable anglais pour une vocation internationale. Un jardinier qui cultive l’excellence en somme. Delphine Paul a justement fait le parallèle avec cette transversalité entre le monde estudiantin, celui de la santé et celui de la culture. « L’art fait souvent intervenir l’interdisciplinarité. John Cage, le célèbre compositeur, était également poète et plasticien ».
La conclusion de cette présentation du projet GARDENER revenait au Pr Jean-Philippe Lavigne, qui a tout d’abord évoqué non sans humour un retour aux sources, pour lui, dans cette université qui l’a vu passer ses diplômes.
Évoquant la question des vulnérabilités (gériatriques et psychiatriques notamment) et des risques sanitaires « qui nous ont touchés récemment », GARDENER offre une opportunité précieuse d’approfondir les travaux de recherche en conjuguant plusieurs axes. Ce projet d’excellence qui a pour objectif d’apporter des réponses aux besoins d’un territoire soumis aux événements climatiques dramatiques (le Gard est considéré comme un des départements les plus à risques sur le plan des incendies et des inondations – qui ont fait récemment sept morts début 2024) mais également sanitaires « notamment les EHPAD et la Gériatrie, en grande souffrance », le Vice-Doyen a mis à l’honneur le CHU de Nîmes, et plus précisément le secteur de la Rééducation, en indiquant qu’en France, « quand on parle de Rééducation, on parle de l’Hôpital de Garches, mais notre hôpital du Grau-du-Roi fait aussi figure de référence ».
« Ce Projet d’Investissement d’Avenir va répondre et concrétiser de belles avancées pour notre territoire » a-t-il conclu.
À cause des risques et des vulnérabilités de notre département, le projet GARDENER répond à cinq thématiques spécifiques : Climatique / Démographique / Sanitaire / Économique / Sociale et Culturelle.
GARDENER, un projet aux multiples facettes
GARDENER, projet mené avec les acteurs académiques et sociaux-professionnels du territoire, le CHU de Nîmes, l’École supérieure des beaux-arts de Nîmes (ESBAN) et la Région Occitanie, la Ville de Nîmes, Nîmes Métropole, Alès Agglomération, le Département du Gard, la CCI du Gard, l’Ecole de l’ADN, l’Institut Méditerranéen des Métiers de la Longévité, le Pont du Gard et l’Institut de Formation aux Métiers Éducatifs, a pour objectif de répondre aux attentes du territoire gardois pour prévenir les risques et apporter des solutions aux vulnérabilités gardoises. Qu’elles soient climatiques, environnementales, de santé, démographiques ou sociales, ses réponses mobiliseront des chercheurs et des acteurs socio-professionnels, et prendront aussi en compte l’évolution des métiers ou l’émergence de nouveaux métiers avec des formations adaptées et attractives pour les jeunes du territoire.
« Le projet GARDENER, c’est avant tout une mise en synergie au service des particularités de notre territoire et l’ambition partagée d’agir sur les différents facteurs de vulnérabilité, par la recherche ou des actions de terrain communes. Il constitue un formidable accélérateur de la coopération avec l’Université de Nîmes, grâce à l’apport de financements substantiels, tout en bénéficiant de la participation de l’ESBAN, qui élargit le champ de la pluridisciplinarité : une belle opportunité pour créer de nouvelles passerelles, à travers des actions culturelles et de design social communes, au profit de nos patients. »