Le SAMU fait peau neuve

Mis à jour le 07.08.2024 - Publié le

Après cinq semaines de travaux, délais tenus, la salle de régulation des appels du SAMU, à proximité des urgences, a été réhabilitée. Vieillissant, cet espace opérationnel nécessitait des travaux de modernisation, une restructuration de l’espace et une mise à jour des outils de travail.

Nouveaux outils de travail sont à traduire par nouveaux logiciels. Le SAMU du Gard a été la première structure d’un hôpital universitaire à mettre en place le « SI SAMU » national (SI, pour Système d’Information) développé par l’Agence Numérique en Santé (ANS), qui est un portail e-santé permettant la gestion « intelligente des appels 15, l’échange et le partage d’informations, de documents et d’alerter sur un évènement entre les collaborateurs d’un SAMU ou entre différents SAMU.

Parallèlement, le Service d’Accès Aux Soins (SAS) destiné à répondre aux demandes de soins non programmés qui ne comportent pas d’urgence vitale s’est installé au sein du CRRA modernisé. L’objectif : permettre au patient d’accéder à distance à un médecin généraliste lorsqu’il ne peut consulter son médecin traitant. La réponse apportée par le SAS est dans la majorité des cas un simple conseil médical, sinon une télé-prescription médicamenteuse ou encore une orientation vers un cabinet de médecine générale qui réserve des créneaux de consultations en moins de 48 heures.

Nouveaux logiciels impliquent nouvelle organisation. L’espace, aménagé en trois zones respecte le processus que suit chaque appel. La première zone correspond au CRRA qui réceptionne les appels 15. Après sa prise en charge téléphonique par un Assistant de Régulation Médical (ARM), qui recueille l’identité et les cordonnées, le patient est ensuite orienté vers la zone du SAMU en cas d’urgence vitales ou bien vers la filière ambulatoire. La gestion de l’appel de la zone SAMU est assurée par deux médecins régulateurs urgentistes hospitaliers. La zone de filière ambulatoire est quant à elle assurée par deux médecins régulateurs généralistes libéraux.

Cette organisation est complétée par une salle réservée aux gestions de crise dans le cadre des Situation Sanitaires Exceptionnelles : épidémie de grande ampleur, accident ou attentat avec nombreuses victimes. Un détail, cette salle est recouverte d’une peinture qui permet d’écrire sur les murs, ce qui est indispensable en situation de crise.

Nouvelle organisation suggère de nouvelles ressources matérielles. Travaillant en 12 heures, le personnel a besoin d’un matériel ergonomique et adapté à leurs tâches intensives. C’est en ce sens qu’un nouveau mobilier a été aménagé et la réduction des nuisances sonores travaillée.

Grâce aux bureaux à hauteur réglable, il est désormais possible pour les ARM et les médecins de travailler assis comme debout. De quoi mettre dans les meilleures conditions les neuf ARM, les deux Opérateurs de Soins Non Programmés (OSNP) et les quatre médecins régulateurs pour répondre aux 1000 appels 15 quotidiens, qui atteignent 1400 le week-end, les jours fériés, au mois d’août et en fin d’année.

Financés par le CHU de Nîmes et par l’Agence Régionale de Santé (ARS), le fonctionnement du CRRA n’a pas été impacté pendant la période des travaux : le service a déménagé pendant cinq semaines au sein de l’IFMS, permettant également de paramétrer ces locaux en CRRA de repli en cas d’avarie  du CRRA rénové (incendie, inondation, etc).

« Je tiens à souligner que tout s’est parfaitement déroulé, que ce soit au niveau de la conception ou de la réalisation, qui a associé de manière exemplaire les directions et les services administratifs et techniques du CHU de Nîmes, ses ergonomes et l’ensemble des acteurs du CRRA réunis en groupes de travail. Tout le monde s’accorde à dire que le résultat est à la hauteur des enjeux et de l’amélioration de la Qualité de Vie au Travail »

Docteur Olivier Onde
Directeur médical au SAMU